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Comment un simple villageois a fait fortune en élevant des porcs

Comment un simple villageois a fait fortune en élevant des porcs

Comment un simple villageois a fait fortune en élevant des porcs

Huang Hongguang était connu dans son village pour sa timidité.

Il était si mal à l’aise en la compagnie des autres qu’après être sorti de l’université, il acheta deux truies pour les élever chez lui, au lieu d’aller chercher fortune en dehors de son village, comme le faisaient tant de jeunes hommes des environs.

Il discutait souvent avec ses porcs et parfois même dormait avec eux dans la porcherie afin de soulager sa solitude. Et pour lui, voir des porcs abattus, chose normale dans un village, le perturbait beaucoup.

Aussi personne, dans le village de Wangjiachagou, dans le Comté de Fengxian, situé dans la province du Shaanxi n’aurait imaginé que ce fermier si timide deviendrait un jour millionaire en élevant des porcs.

Huang, âgé de 38 ans, est parti d’un capital de 5 000 Yuans, qu’il a fait fructifier en l’espace de cinq ans pour être aujourd’hui à la tête de 6 millions de Yuans.

Wang Jing, du même village que lui, ne comprend toujours pas comment le fermier a pu devenir aussi riche en si peu de temps.

« Pour moi, son succès est un mystère, mais son acharnement au travail et dans les affaires ces dernières années y sont certainement pour quelque chose », a dit pour sa part Wang Qiang, un autre habitant de Wangjiachagou, un des endroits montagneux les plus déshérités du comté.

« Ma famille était la plus pauvre du village et mes parents, handicapés, ne pouvaient gagner suffisamment d’argent en faisant de l’élevage », dit Huang Hongguang.

Du fait de sa pauvreté et de la situation de sa famille, il n’avait pas d’amis à l’école et était solitaire.

« J’allais souvent dans les montagnes pour fuir les villageois et pour réfléchir attentivement sur comment gagner de l’argent par moi-même », dit-il.

Il a eu ses deux premiers porcs en 1993 après avoir été diplômé de l’université.

“J’aimais ces animaux. Je les trouvais intelligents et gentils avec moi. Jamais ils ne méprisaient », dit-il.

Durant son séjour avec les porcs, Huang Hongguang a étudié de près le comportement de ces animaux et appris à soigner leurs maladies.

Après être resté chez lui pendant deux ans à s’occuper de ses porcs, il n’était plus en mesure de continuer à travailler dans les champs et était à court d’argent. Il a donc décidé de travailler dans une grande ferme à Yangling, dans la Province du Shaanxi.

Là, il a travaillé pendant cinq ans. Durant toute cette période, il a économisé, appris l’élevage des porcs et acquis une connaissance du marché du porc.

Les éleveurs chinois avaient l’habitude d’élever 70% des porcs destinés au marché chez eux. Cette pratique a créé un phénomène dans lequel les éleveurs avaient plus de porcs quand le prix du porc était en hausse.

Plus tard, dès que le marché était saturé, le prix bien évidemment baissait. Avec pour résultat que les éleveurs faisaient moins d’élevage de porcs. Ce genre de pratique avait pour résultat des fluctuations périodiques du marché.

« J’ai ainsi découvert que le schéma des prix du porc montait et descendait de manière régulière tous les trois ans », précise -t-il.

En 2001, Huang Hongguang était de retour chez lui avec en poche l’argent gagné dans la grande ferme d’élevage à Yangling, et il a commencé à faire des affaires en vendant des porcelets dans le Gansu, une Province voisine.

« J’ai ainsi continué mon activité jusqu’en 2003, quand le prix des truies et des porcelets a fortement chuté. Me souvenant du schéma de fluctuation des prix sur le marché du porc que j’ai appris lorsque j’ai travaillé dans la ferme d’élevage de porcs de Yangling, j’ai vu là une opportunité », dit-il.

Il a investi alors la totalité des 5 000 Yuans qu’il avait économisés lors des sept années précédentes pour acheter 20 truies enceintes et 200 porcelets à très bas prix dans le Gansu.

« Nous pensions tous qu’il était devenu fou d’acheter ainsi tant de porcs alors que les prix baissaient. A ce moment, personne ne voulait avoir de porcs », dit Wang Qiang.

Huang Jin’e, sa soeur aînée, avait alors même conseillé à sa belle-soeur de l’emmener voir un médecin. « Je pensais qu’il était atteint d’une maladie mentale », dit-elle.

Huang Hongguang n’a alors prêté aucune attention aux critiques et aux plaintes de sa famille au sujet de son prétendu comportement dérangé. Bien au contraire, il a continué à s’occuper des porcs qu’il avait achetés avec toutes ses économies.

Deux mois plus tard, la dépression qui avait frappé le marché du porc lors des deux années précédentes commença à s’évanouir, et le prix des porcs remonta bien vite.

« Les porcelets que j’avais achetés pour 5 Yuans pièce se sont vendus à 100 Yuans chaque. Les porcelets nés des truies enceintes ont rapporté environ 20 000 Yuans. J’avais investi 5 000 yuans, et j’ai récupéré plus de 50 000 Yuans », précise t-il.

Huang Hongguang a commencé ses affaires en 2004 avec une aubaine, et à la fin de 2005, il avait déjà gagné plus de 600 000 Yuans.

« Bien que le prix des porcs ait baissé en 2006, je savais que les prix reviendraient à la normale en 2007, et j’ai alors décidé d’agrandir ma ferme. J’ai reçu beaucoup de soutien financier de la part du gouvernement local quand j’ai eu besoin de développer ma ferme », dit-il.

Fan Enru, directeur du Bureau d’élevage de Fengxian se souvient : « J’ai appris de Huang que les prix remonteraient en 2007. Il voulait de l’argent pour agrandir sa ferme, mais les banques refusaient de lui prêter parce qu’il n’avait pas de garant. J’ai décidé d’être ce garant ».

Avec l’aide de M. Fan et de son Bureau, Huang Hongguang a réussi à obtenir un prêt de 180 000 Yuans d’une banque locale, ce qui lui a permis de gagner 6 millions de Yuans à la fin de 2008.

Sa ferme compte désormais plus de 3 000 porcs, dont plus de 1 000 sont des truies. Prenant exemple sur lui, plus de 20 autres villageaois se sont mis aussi à l’élevage de porcs.

« Nous nous sommes servis de l’expérience de Huang pour faire de l’élevage de porcs le pilier de notre communauté afin d’aider les paysans pauvres à gagner de l’argent. Il y a maintenant 79 300 porcs élevés par nos éleveurs, dont 34 000 ont été vendus. De nombreux payasans gagnent mieux leur vie en faisant de l’élevage de porcs », dit M. Fan.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne

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